Pas que l'orientation était un véritable défaut chez Elisabeth, mais, elle n'avait juste aucune idée d'où aller et ça l'ennuyait. Elle était donc revenue à Shabondy histoire de passer le temps, défiler devant les magasins, aider deux trois gamins par ci par là, manger un morceau. Tout en gardant un semblant de discrétion. Elle n'était pas inconnu aux yeux de la Marine par ici. Soudain, un jeune homme passa à une vitesse fulgurante à ses côtés. Elle en resta pantoise quelques minutes avant de remarquer une foule de marines qui se dirigeaient dans sa direction.

"Merde..." Murmura-t-elle quand un jeune marine d'une vingtaine d'année l'interpella.

Elle se retourna et lui fit face dignement. Il devait être nouveau car il ne bougea même pas et ne cligna pas les yeux. Elle soupira, si ce n'était qu'un bleu, il pouvait aller se faire voir. La rebelle tourna les talons et voulut s'engouffrer dans une rue quand un marine, sûrement plus âgé et intelligent, cria: "La rebelle ! Attrapez là !" Sa tête pivota et alors commença une course effrénée. "Encore la routine..." pensa-t-elle avec un léger élan de nostalgie. Elle ne mit pas longtemps à semer les forces de l'ordre en sautant de toits en toits, se recevant quelques insultes au passage des Shabondiens. Elle se retrouva rapidement au Grove 1 et s'arrêta de courir. Comme si ces trouillards de marines allaient la suivre jusqu'à cette zone de non-droits. Lisbeth se fit tout de même discrète, elle ne souhaite pas vraiment se retrouver en conflit avec des vendeurs d'esclaves ou autres kidnappeurs. Après quelques minutes de marche, elle s'arrête devant un bâtiment en ruine. Pas depuis très longtemps... Le marché d'humains avait été "malencontreusement" fermé lorsqu'une bande de pirates fous avait tout fait pété. Un sourire se dessina sur son visage. Elle leur en serait redevable pendant longtemps.

Elle s'arrêta finalement et fixa la mer. Au loin, les vagues se mouvaient librement et elle les enviait dans un sens. Le vent souffla dans ses mèches blanches et elle s'assit dans l'herbe fraîche, ignorant royalement le fait d'être dans une zone dangereuse. Elle crut apercevoir une étrange bateau jaune au loin. Elle se pencha pour scruter l'horizon mais il avait disparu. La jeune femme haussa les épaules et reporta son regard sur le ciel. Derrière elle, des bruits de pas se figèrent. Sa tête bascula en arrière et elle fixa le groupe qui venait de s'arrêter. "Et maintenant, voilà les emmerdes..." se dit-elle en soupirant intérieurement. Elle se redressa, s'époussetant.

"T'es pas trop censé traîner là, mad'moiselle." Commença un des membres de la troupe avec un regard lubrique. "Faudrait pas qu'un truc pas cool t'arrives hein ?"

Elisabeth le jaugea d'un regard critique. Son expression ne changea pas. Elle était habituée au confrontation au final. Ils étaient à peine cinq, ça devrait aller même pour une "frêle jeune fille" comme elle. Le chef de la bande s'avança et dégaina un couteau de boucherie enduit d'une étrange matière dont personne ne veut savoir le nom.

"Les marines adoreront voir ta jolie face entre leurs mains." Dit-il en s'approchant. "Ils le veulent depuis un bon moment, le chef de la résistance."

La jeune femme ne dit rien et se contenta de les regarder. Elle savait qu'ils la recherchaient depuis un moment, elle les avait fuit pendant déjà trois années. Elle glissa sa main dans sa sacoche et attrapa un poignard qu'elle pointa devant ses yeux.

"Je le sais déjà." Répondit-elle en lançant l'arme sur le groupe de chasseurs de primes.

Le vent était en train de glisser dans mes cheveux comme mon bateau le Shetter Shadow glissait sur la surface de l'eau. Voila trois jours que nous naviguions en direction des îles de Shabondy où nous comptions faire escale pour se reposer un peu et faire les magasins. Enfin tout ne c'était pas vraiment passé comme prévu. Après moult péripéties nous étions tombé sur un réseau de trafic d'esclaves. Je n'aime pas franchement les trafiquants d'esclaves alors j'ai été leur expliquer ma façon de penser en leur laissant deux choix: arrêter toutes activités ou mourir. Ils ont visiblement choisi la deuxième option et je me suis retrouvé dans l'obligation de tout faire sauter. Pourquoi diable les gens ne veulent-ils jamais m'écouter quand je les menace ? ... Peut être que je devrais me donner un air de seigneur des démons et me trouver un rire maléfique ? Non, définitivement, mauvaise idée.

Bref revenons-en à nos moutons enfin à mon équipage. Il y avait ma navigatrice, la sexy Vesperine en train de scruter le fond de l'eau dans l'espoir d’apercevoir les poissons, sa sœur, Scarlett, en train de s'amuser avec des armes à feu, Ciel, en haut de la vigie en train d'observer le ciel qui était pourtant le même depuis 24h et pour finir Akuma, en train de faire son nudiste sur une chaise longue ... Bref c'était un joyeux bordel et nous allions partir. Je jetai un dernier regard à l’endroit que nous avions fait exploser quelque temps avant, ah que de bons souvenirs. Tiens, mais on dirait un groupe de personne. Qu'est ce qu'ils faisaient là bas ? Ça pouvait être dangereux quand même ! Je pris une paire de jumelles posées sur la table à côté de moi. En y voyant de plus près tout s'expliquait. C'était juste un groupe d'homme en train d'attaquer une jeune fille. Je reposai les jumelles et continuai de vaquer à mes occupations habituel- .... NANI !!? Je ne pouvais pas laisser faire ça ! Il en allait de mon sens de l'honneur ! Sans même réfléchir ou avertir la bande de joyeux loufoques qui m'accompagnait, je me téléportai dans la direction de l'attaque, arrivant entre la demoiselle en détresse et ses agresseurs,  en envoyant balader un d'un coup du bâton de ma lance. Ils n'étaient pas beaucoup. Il me suffit de quelques mouvements et de quelques téléportations pour les avoir tous.

Le ménage terminé, je me retournai vers le jeune fille aux cheveux blancs. Bizarre comme couleur, mais après tout j'aime bien ce qui est bizarre. Je lui tendis la main en souriant ayant poser ma lance par terre en signe de non-agression.

-Yosh je m'appelle Dooko et toi ? Ah oui et aussi c'était qui ces gens qui t'ont attaqué ?

A peine eut-elle lancé son attaque, qu'une lance lui passa à côté du visage à une vitesse fulgurante. Elle en resta les yeux grands ouverts quand un grand jeune homme apparut devant elle avant de disparaître de nouveau. En quelques minutes, les cinq hommes étaient à terre et le garçon ré-apparut devant ses yeux éberlués. Il la détailla un moment puis lui tendit une main avant de lui lancer un immense sourire. Lisbeth resta sans bouger une demi-seconde avant de se ressaisir. C'était bien la première fois que l'on venait la "secourir", les gens de Shabondy étaient suffisamment au courant de l'actualité pour savoir qu'elle n'avait jamais eu besoin d'une quelconque aide. Et c'était aussi la première fois qu'elle voyait quelqu'un disparaître à cette vitesse. "Un utilisateur de fruit du démon." conclu-t-elle sans une hésitation. Assez semblable au sien quand elle y réfléchissait.

"Yosh je m'appelle Dooko et toi ? Ah oui et aussi c'était qui ces gens qui t'ont attaqué ?" Déboula-t-il avec autant de vitesse que celle où il était arrivé.

Elle ne répondit pas tout de suite, le temps de l'analyser. Il avait des cheveux châtains en bordel sur sa tête, il possédait une longue lance dorée qu'il avait posé en signe de non-agression. Ses yeux marrons, légèrement ambrés la fixaient avec une étincelle de joie et, une sorte d’insouciance. En gros, il avait l'air d'un bel idiot irréfléchi. La jeune femme soupira imperceptiblement et bougea pour ramasser son poignard qui avait atterri quelques mètres plus loin après l'intervention de... Dooko.

"Ce sont des chasseurs de primes. Renseigne avant d'atterrir n'importe où. Les groves du premier au vingt neuvième sont une zone de non-lois." Rétorqua-t-elle en se retournant.

De loin, elle aperçut un navire. Alors c'était un pirate, sûrement un capitaine vu l'attirail et la force. Elle le toisa sans gêne et contempla les corps étalés sur le sol des chasseurs de primes. Avec un mouvement légèrement enfantin, elle asséna un coup sur la tête du chef. Elle n'avait même pas eu le temps de s'amuser un peu. Elle s'avança vers le rivage et fixa le bateau. Il n'était pas jaune. Elle se demanda si elle avait réellement halluciné. Lisbeth finit par planter son regard dans les yeux de son interlocuteur peu loquace.

"Si tu veux faire escale, les groves 30 à 49 sont les deux zones touristiques mais les groves 50 à 59 sont préférables pour vous. Il y aura moins de marines." Indiqua-t-elle pour meubler. "Je suis Elisabeth." Finit-elle.

Elle répondit à mes questions, mais pas forcement dans le bonne ordres, donc les gugusse que j'avais étaler tout à l'heure étaient des chasseurs de primes, pas très fort. Ils avaient besoin de ce mettre à autant de monde pour la combattre ? Une chose était sur elle cachait quelque chose, une pointe de mystère j'adore sa, on ce croirais dans un film à suspense, c'était tellement exitant que j'en avais les tentacules qui frémissais. Ah oui ... je n'ai pas de tentacules sa pourrais être très utile pourtant et très glauque, je suis sur que vous n'avez pas idée que ce qu'on peu faire avec des ventouses.

J'avais bien faite de la sauvée, et puis je n'avais toujours pas envie de retourner voir mon équipage, ils pourraient très bien ce débrouiller sans moi et un peu d'exercice me ferrais le plus grand bien, j'étais déjà sur l'île de toute façon et en plus j'avais avec moi une office de tourisme qui me conseillait sur les lieux à visité. Un endroits où l'on peu faire du tourisme et qui en même temps ce trouve souvent fréquenter par la marine, mais c'est magnifique ! J'avais une forte envie de tabasser des gens et les dits chasseurs de primes ne m'avait pas suffit surtout que en me baladant un peu avec la jeune fille qui m'avait enfin dit son prénom "Elisabeth" en fin de conversation j'allais
pouvoir en apprendre plus sur elle.

-Alors allons faire du tourisme !

Je lui attrapa la mains et la seconde suivante nous, nous trouvions dans les groves 30 à 49 en plein milieu d'une rue marchande, plusieurs vendeurs essayaient d’attirés les clients et beaucoup de terrasses de café étaient ouverte, par où commencer je n'en avait absolument aucune idée c'est alors que je me tourna vers Elisabeth avec un grand sourire et en me frottant la tête.

-Au faite je suis complètement perdu !

Il avait pas l'air très intelligent. Maintenant il détaillait les chasseurs à terre et elle, à tour de rôle, puis son visage prit une expression assez, spéciale, comme si il se faisait un film. Lisbeth haussa un sourcil mais ne dit rien. Soudain, comme un éclair de génie, un sourire éclaira son visage et il sortit, très fière de lui:

"Alors allons faire du tourisme !
- Pardon ?!" Répondit-elle, perdant son masque d'impassibilité avant qu'il lui prenne la main et qu'il parte en courant, la traînant derrière lui.

Quoi ? Mais il se prenait pour qui ? En plus, il courrait comme un dératé sans s'arrêter. Même les hors la lois qui traînaient par là les regardaient passer avec des soucoupes à la place des yeux. Il semblait plus que stupide avec son sourire idiot accroché à la face. Soudain, ils se retrouvèrent en plein milieu du grove 30. Tous les passants et les marchands les regardaient comme des extra-terrestres. Elle allait se faire remarquer avec ses bêtises ! Puis, elle se cogna contre son dos. Il se retourna, prit une expression mi-gênée, mi-heureux.

"Au faite je suis complètement perdu !" Déclara-t-il fièrement.

Il était réellement crétin... La jeune femme resta bloquée puis poussa un grand soupir en se dégageant la main. Énervée maintenant, elle se planta devant lui et lui pointa un doigt accusateur devant le visage.

"Écoutes moi bien ! Et fait le chemin dans ta tête ! Si j'étais poursuivie tout à l'heure c'est parce que je ne peux PAS me faire voir par des marines ! Clair ?" S'emporta-t-elle.

Maintenant, tous les passants de la rue étaient figés et les fixaient avec de grands yeux. Elle rabattit sa capuche sur sa tête essayant de garder une once de discrétion après le manège de cet abruti. Brusquement, elle poussa Dooko dans un coin de rue. Un groupe plus important de marines passaient dans la rue, alertés par le bruit et sûrement par un "bon" citoyen ayant voulu se faire bien voir. Ils s’arrêtèrent dans la rue et interrogèrent des passants. Elle vit un homme d'une cinquante d'années pointer la rue où ils s'étaient réfugiés.

"Merde..." Jura-t-elle pour la deuxième fois de la journée. "Il pouvait pas se taire lui ?"

Ils étaient maintenant encerclés de part en part. Les fusils pointés sur la ruelle exiguë. Ça ne serait pas aussi simple que les cinq péquenots de tout à l'heure. Elle sentit le pirate derrière elle s'agiter. La confrontation était inévitable il fallait croire...

Spoiler:

Outch on dirais que j'ai réveillé le dragon qui dort, pourtant sa devrais être gentil un dragon, ouais juste un énorme lézard qui crache du feu, sa dois être bien pour les feux de camps ou même pour les feux tout court, enfin sauf les feux de circulations, mais sa c'est évidents, enfin bref ce que je surnomme le dragon ici c'est la jeune femme que j'avais rencontré il y a peu ... visiblement elle avait des problèmes avec mes problèmes de sens de l'orientation, je trouve cela un peu idiot d'avoir des problème avec les problème des autres, sa ne fait qu’occasionner encore plus de problème enfin bref il était normal que je n'arrive pas à ma repérer, je n'étais jamais venu ici.

Je me faisais donc agresser par ... un doigt oui un doigt, enfin le doigt n'était pas vraiment celui qui m'agressais hein non, il faut que vous regardiez au bout de ce doigt pour apercevoir la masse de cheveux blanc à l'allure féminine et au visage visiblement énerver. Pour quoi étais-je en train de me faire juger ? Parce que j'avais été trop bruyant, mais elle l'était encore plus alors qu'elle me disputait et maintenant tout le monde nous regardais bizarrement, elle ne voulais pas que la marine la vois, alors pas besoin de le crier à tout le monde comme elle venait de faire et puis de toute façon je connaissais une solution très simple à son problème.

-Et bien si la marine ce pointe on aura juste à les explo ...

Je n'ai jamais réussi à finir ma phrase car sans rien me demander, Eli comme je m'étais décider à la surnommé ma poussé dans une petite rue sombre, si la scène avait été inverser on aurai pu croire qu'il ce passais quelque chose de pas vraiment catholique. Peu après je compris ce qui l'avait inciter à ce geste, un groupe de marine assez importait c'était former autour des lieu, surement quelqu'un qui nous avaient balancer bah, on ne pouvait pas lui en vouloir, il ne pensais surement qu'a faire son devoir de citoyen, mais bon je dois vous avouer ne pas appréciez être mis en joue par une troupe de marines, nous ne pouvions plus reculer et il ne restait qu'un choix, l'attaque. A cette pensé une grand sourire barda mon visage, avant de partir à l'action je me pencha vers la jeune femme et lui murmura.

-Je vais te montrer comment on fait pour échapper à la marine

Puis je sauta au dessus d'elle pour me retrouver au milieu du groupe assez supris et faire tourner ma lance ce qui en mis à terre une bonne partie, je me lança dans la bataille heureux d'en découdre, mais toujours en surveillant Eli, j'avais hâte de voir de quoi elle était capable.

Et c'est en lançant un sourire flamboyant et en faisant un bon de dix mètres que le pirate se retrouva devant Elisabeth en agitant sa lance tout en la jaugea d'un œil critique. Alors comme ça, môsieur faisant le malin ? Il s'attendait à quoi ? Une crise de larme ? La jeune femme fronça un sourcil d'énervement et attrapa un autre poignard dans la sacoche qui pendouillait sous sa cape. Elle en saisit finalement un dernier qu'elle serra fermement dans son autre main. Soudain, un énorme marine -d'au moins une bonne centaine de kilos- se dressa devant elle en agitant son épée. Il la pris par surprise, elle eut juste le temps de sauter quelques pas en arrière. Dans un élan de souplesse, elle lui asséna un coup de pied sur la tête mais il n'en fut qu'un peu sonné. La jeune femme fronça les sourcils une nouvelle fois et, légèrement frustrée, se décida à faire usage de son fruit du démon.

A peine l'eut-elle penser, qu'un film fin s'étendit autour des marines restants, englobant le corps volumineux de celui qui lui faisait face. L'épée qu'y essaya de la trancher retomba dans le vide. Sans même sans rendre compte, le marine était à terre, assommé par un coup sur la nuque. Lisbeth retomba sur ses pieds mais elle ne tarda pas à se retourner à nouveau quand un peloton se jeta sur elle. sans faire attention au pirate qui devait sûrement en ratatiner plus d'un, la rebelle déploya une nouvelle fois son continuum. Et c'est quand l'espace devint étrangement gris, que les marines se rendirent compte de l'absurdité de leur attaque, mais il était trop tard. Comme par magie -dira-t-on- une bonne vingtaine de poignard sortirent de nul part pour aller se figer soit dans le sol, soit dans les uniformes bleutés des soldats de la mer. Ils ne mirent pas longtemps à battre en retraite. La jeune femme retomba quelques mètres plus loin, rangea ses poignards et se dirigea vers le capitaine qui avait fini son omelette d'officiers de l'état.

"On ne devrait pas rester ici." Intima-t-elle.

Et elle repartit en direction des groves qu'elles connaissaient que trop bien.

C'était déstabilisant de sentir qu'on lui prenait la main. Se sentir changer d'endroit d'une seconde à l'autre l'était aussi. Même si l'endroit lui était familier -puisqu'ils l’avaient quitté il y a à peine une heure- ce n'était pas dans ses habitudes de passer des groves touristiques aux groves dangereux en un instant. La brise de la mer lui caressa le visage tandis qu'elle fixait encore une fois l'horizon, essayant de détecter une quelconque trace de vie autre que l'habituel grouillement de la Marine. En soit, elle n'avait rien à reprocher aux pauvres et misérables soldats qui essayaient tant bien que mal de l'attraper depuis des années. Ils faisaient leur travail après tout, de même pour leurs petits chefs de peloton. Mais, on ne se proclame pas révolutionnaire du jour au lendemain. C'était un choix, un choix que l'on envisage, et que l'on prend quand le monde vous semble si déplorable et détestable que vous ne voyez aucune autre solution. "Être contre le système", "Se battre pour changer la société ", toutes ses notions elle les connaissait que trop bien. Dans un sens, elle trouvait ça pathétique. C'était bien trop cliché. Mais, elle n'avait jamais voulu se plier devant une quelconque forme d'autorité. Alors quand il lui avait sorti un grand: "Toi ! Je te veux dans mon équipage !", la réponse avait été claire et franche.

"Hors de question."

Le regard toujours fixé sur les limites lointaines de l'océan, elle croisa les bras sur sa poitrine. Elle aimait sa liberté, sa façon de voir le monde, son envie de le changer. Elle aimait aussi l'archipel où elle avait grandi, l'archipel qui fut pour elle sa première envie de changement. Elle aimait l'homme qui l'avait élevé, la femme qui l'avait éduqué et par dessus tout, elle aimait sa solitude. Étrangement, Lisbeth avait toujours procédé en solitaire, sans aide de personne. Lorsque le petit groupe de résistant s'était formé au grove 3, elle y avait travaillé pendant un temps mais toujours accompagné de sa seule personne. Elle était critiquée et méprisée mais elle s'en fichait car toutes les missions étaient toujours accomplies. Toutefois, cela n'aida pas le groupe qui se dissipa en peu de temps. Le jeune femme les méprisait autant qu'eux l'avait méprisé, la cause dans laquelle ils s'étaient engagés n'était pas à prendre à la légère. Elle avait continué seule, admirant les grands qui accomplissaient des exploits. Elle avait assisté à des tentatives désespérés de se rebeller contre le gouvernement, contre les Dragons Célestes mais rien n'avait été encourageant. Elles ne menaient qu'à la mort ou à l'emprisonnement. Elisabeth était terrifiée par sa propre faiblesse et elle s'était retenue pendant de nombreuses semaines, commençant à perdre espoir dans sa solitude et son manque de puissance. Jusqu'à ce qu'ils arrivent à Shabondy. Ils s'étaient opposés fermement aux Dragons Célestes, avaient affronté une véritable armée de Marine et même des Pacifistas sans faiblir. Et cet événement, elle s'en souviendrait toujours. C'était la forme de rébellion, de résistance qu'elle avait toujours admiré, elle l'avait eu devant ses yeux.

Mais c'était des pirates.

Elle se retourna vers le capitaine. Le jaugea et attrapa un petit Den Den Mushi dans sa sacoche qu'elle envoya dans sa direction. Puis sans un mot elle repartit vers l'endroit d'où elle était venue.

"Je ne peux pas devenir pirate, pas maintenant. J'attend quelqu'un."

Ses pas se stoppèrent et elle lança un dernier regard vers la mer qu'elle rêvait d'écumer mais qui n'ouvrait pas encore ses bras.

"Tu peux m'appeler quand tu veux." Rajouta-t-elle avec un mouvement de tête en direction de la machine.

Lui était aussi était un pirate après tout... Ils défiaient le gouvernement à leurs façons.